Avant de pouvoir commencer la réalisation d’une étude structure, il est nécessaire de réaliser une étude de sol afin d’adapter les méthodes de construction à la typologie de votre terrain.
L’étude de sol, ou étude géotechnique, est une étape préalable à la construction d’un édifice sur un terrain. Cette analyse va permettre de donner un constat de la composition du terrain étudié afin de déterminer le type de construction à adopter. Cela permet également de choisir le type de fondations à mettre en place. Sachant que les sols sont hétérogènes, il faudra prendre en compte leurs caractéristiques pour ne pas causer d’importants sinistres et désordres sur votre future construction. Cette étude permet en outre de déterminer :
Il existe différents types d’études géotechniques aussi appelées « Missions types d’ingénierie ». Elles se répartissent de la mission G1 à G5 suivant la norme NF P94-500 de novembre 2013 :
Réalisée en amont d’une étude préliminaire, d’une étude d’esquisse ou d’un avant-projet sommaire, la mission G1 permet de définir un modèle géologique préliminaire du site et ainsi de déterminer certains principes généraux d'adaptation des fondations au sol.
Elle apporte également des recommandations en vue d’y implanter un ouvrage non-encore défini et de faire la première identification des risques géologiques d’un site à travers une enquête documentaire.
Cette étude est nécessaire préalablement à la vente d’un terrain selon la loi ELAN.
La mission G2 AVP assure la prise en compte des caractéristiques précises du sol de votre projet. Elle permet également de répondre aux règles parasismiques obligatoires et de bénéficier d'une garantie décennale pour assurer son projet.
Cette mission permet de déterminer les types de fondations envisageables et les principes généraux de construction. Elle fournit l’ébauche dimensionnelle d’un profil type pour chaque ouvrage géotechnique.
Cette étude est nécessaire préalablement aux études de conception.
Comme la mission G2 AVP, la mission G2 PRO assure une construction fiable grâce à la prise en compte des caractéristiques précises du sol et du projet. Elle permet de répondre aux règles parasismiques obligatoires et de bénéficier d'une garantie décennale auprès de son assureur.
Cette mission permet de contrôler l’homogénéité du sol étudié et de déterminer les types de fondations ainsi que leur dimensionnement. Elle prend également en compte les hypothèses géotechniques au stade du projet.
Cette étude ne peut être réalisée qu’après la fourniture de descentes de charges sur les fondations de votre projet de construction. Ces données ne peuvent être fournies que par un bureau d’étude structure.
Préalable aux études d’exécution et normalement à la charge des entreprises, elle permet de réduire les risques géotechniques résiduels par la mise en œuvre à temps de mesures correctives d’adaptation ou d’optimisation.
A la charge du maître d'ouvrage ou de son représentant, elle permet de vérifier la conformité aux objectifs du projet, de l'étude et du suivi géotechnique d'exécution.
Un géotechnicien intervient à la suite d’un sinistre ou dans le cadre de l’étude d’un élément spécifique notamment pour le contrôle de fondations existantes.
Primordiale pour anticiper des problématiques lors de la construction et la vie de votre projet, l’étude de sol n’est pas pour autant systématiquement obligatoire. Elle reste toutefois la meilleure solution pour limiter les sinistres.
Seule l’étude de sol permet de déterminer précisément les caractéristiques d’un sol nécessaire aux calculs sismiques. Elle est donc nécessaire pour l’obtention du permis de construire, il faut donc la réaliser avant le début de votre projet. Le géotechnicien en charge de votre étude mettra en évidence différentes caractéristiques physiques, chimiques et physionomiques en prenant en compte :
L’étude de sol est également devenue obligatoire pour la vente de certains terrains constructibles depuis le 23 novembre 2018 avec la loi ELAN. De plus, depuis le 1er octobre 2020, cette obligation concerne également les terrains avec un risque, modéré à fort, de présence d’argile. Pour le reste des terrains, il n'est pas obligatoire de réaliser une étude géotechnique, cependant cela reste fortement conseillé face au risque encouru.
Si une maison possède des mauvaises fondations, non adaptées au type de sol, un risque est présent pour son habitation. Les coûts pour réparer ou reprendre des fondations demeureront importants.
Les risques liés à la géotechnique sont ceux qui complexifient le plus la construction d’un bâtiment. Cela s’explique par la grande diversité des matériaux présents dans les sols et leur dispersion sur l’ensemble du territoire français.
En France, de nombreux séismes de magnitude 2 à 5 sur l’échelle de Richter sont recensés chaque année. Construire parasismique est donc devenu obligatoire pour les maisons individuelles dans les zones modérées à fortes. En effet, cette obligation concerne tous les permis de construire déposés après le 1ermai 2021. Cette mesure a été instaurée afin d’assurer la sécurité des habitants en évitant l'effondrement des constructions en cas de séismes. Pour les zones sismiques faibles et très faibles, il vous sera toutefois recommandé de réaliser une étude structure dans certaines mesures propres à votre projet.
Un des principaux risques en géotechnique est le retrait et le gonflement de l’argile présente dans les sols. Un sol argileux possède la propriété de pouvoir varier en volume et en consistance en fonction de leur teneur en eau.
Ainsi, dans un environnement humide, le sol aura tendance à être souple et malléable. Sa teneur en eau augmentant, le sol prendra de plus en plus de volume, on parle donc de “gonflement des argiles”. Dans le cas inverse, un sol desséché va être plus dur et cassant. Sa teneur en eau diminuant, cela provoquera une rétractation appelée “ retrait des argiles”.
Les sols argileux évoluent donc en fonction de leur teneur en eau. Après de fortes pluies, le sol se gorge d'eau, mais se rétracte ensuite en période de sécheresse et de canicule. Ces mouvements de terrain déstabilisent et fissurent les constructions bâties dessus. De fortes variations d’eau (sécheresse ou apport massif d’eau) peuvent donc fragiliser progressivement la structure à la suite de gonflements et de tassements du sol entrainant des dégâts pouvant être importants. Le zonage « argile » identifie les zones exposées à ce phénomène selon leur degré d’exposition de 1 - Exposition faible à 3 - Exposition forte.
D'après les travaux effectués en 2021 par le Commissariat au développement durable, sur les 19,2 millions de maisons individuelles en France métropolitaine, 10,4 millions (soit 54%) sont en zone d'exposition moyenne ou forte au retrait-gonflement des sols argileux. Le coût moyen d'un sinistre est estimé à 16300€, selon un rapport du début d'année de la Cour des Comptes. D’après la présidente de France Assureurs, d’ici 2050, le coût des sinistres lié à la sécheresse sera multiplié par 3. L’étude structurelle par un bureau d’étude devient donc aujourd’hui obligatoire afin de prévenir ces dommages.
Au total, c’est chaque année une facture à plus d'un milliard d'euros pour les années les plus sèches, comme en 2018 et en 2020. Même s'il est encore trop tôt pour l'affirmer, 2022 s'inscrit dans cette lignée à la vue des récents épisodes de chaleurs et des intempéries vécues cette année.
Seule une étude de sol peut déterminer avec précision la pathologie de retrait-gonflement des argiles. Cette étude est d’ailleurs devenue obligatoire avant de vendre un terrain constructible en zone à risque. Pour avoir une première approche des risques auxquels votre logement est exposé, rendez-vous sur le site internet de Géorisques : https://www.georisques.gouv.fr/
L’intervention d’un bureau d’étude géotechnique va se dérouler en plusieurs étapes distinctes :
En terme de temps, il faudra compter environ 5 semaines pour recevoir votre étude de sol en sachant qu’il faudra 10 jours pour traiter le dossier, une journée pour réaliser l’intervention sur le terrain et 2 à 3 semaines pour recevoir le livrable final. Votre étude sera par la suite valable pour une durée de 10 ans.
Chaque projet possède ses spécificités qui impactent le prix d’une étude de sol :
Une étude de sol peu onéreuse peut être le signal d’un manque d’expertise de le part de votre géotechnicien avec le risque d’omettre des paramètres déterminants dans son rapport de sol.
Dans le cas d’une mauvaise évaluation et d’une mauvaise adaptation de votre projet, le coût moyen de réparation peut s'élever à 15000 euros selon l’Agence Qualité Construction (AQC). D'où l'importance de ne pas sous-estimer le niveau de précision nécessaire pour chaque étude. Les coûts de réparation pour les fondations superficielles représentent 21% du coût total de réparations des désordres en maison individuelle, soit entre 22000 et 34000€ d’après l’AQC.
Pour plus d’informations autour des bureaux d’études géotechniques, n’hésitez pas à contacter notre agence 123 Structure pour entrer en relation avec nos partenaires géotechniciens :
📧 contact@123structure.fr
📞 02 28 00 31 95
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